Philomèle à la fête de la musique
Dans la famille Charrier – Rochelaise depuis huit ans – la musique est quasiment inscrite dans le patrimoine génétique. Thierry et Marielle, les parents ont su transmettre leur passion à leurs trois enfants « Sans les forcer », souligne le papa, loin d’être autoritaire. Après le conservatoire à Nevers, ce violoniste rencontre sa femme, elle-même musicienne de violoncelle. Ciment de leur couple. La musique et plus particulièrement les animations de bals, rythment le quotidien de ces deux musiciens amateurs.
La famille s’agrandit
Puis, Laetitia, Sophie, et Olivier sont venus agrandir la famille. « Avec ma femme, on ne voulait pas s’arrêter de jouer. Du coup, nous avons décidé d’emmener nos enfants aux bals. Je les revois courir entre les danseurs. » Les couffins et les autres landaus ont donc naturellement trouvé une place back stage, au milieu des instruments. « Ils ont suivi notre rythme et ils ne s’en sont jamais plaints. Je ne crois pas que ça les a gênés en fait. », sourit ce papa poule, fier d’avoir réuni sa petite famille au sein d’un même groupe.
Loin de rejeter la musique, chacun des enfants a emboité le pas des parents. Seule condition à remplir : suivre les cours du conservatoire. « C’est la seule contrainte que je leur ai imposée. Je voulais qu’ils apprennent les bases de la musique car cela me paraissait indispensable. Et puis une année commencée devait être une année finie, de façon à leur apprendre l’engagement malgré les difficultés. »
Sans broncher, les enfants ont poursuivi les cours au conservatoire pendant 10 ans. A la maison, le temps libre était occupé à jouer en famille, leur musique aux sonorités folk. Mais après 10 ans de travail à leur arrivée à La Rochelle, « plus aucun des enfants n’a voulu continuer le conservatoire. C’était unanime », raconte Thierry.
L’association Philomèle
Très sociable et ouverte sur les autres, la famille Charrier entreprend de nouer de nouvelles relations mais surtout de « jouer et faire danser les gens », en créant sa propre association. En 2008, Philomèle voit ainsi le jour. Le nom du rossignol Philomèle dont le chant s’améliore au fil du temps.
Armée de guitare, violon et violoncelle, cette drôle de famille propose de jouer au sein de différentes associations. « Au départ, le bouche à oreille a beaucoup fonctionné. » Sur scène, la famille dont les enfants ont grandi (22, 23 et 25 ans) aime se retrouver pendant quelques heures. « Lorsque l’on anime des bals, notre grande fille revient (elle est partie travailler dans le Centre, ndlr) et c’est notre moment à nous. Comme nous sommes en famille, nous n’avons pas besoin de codifier notre musique. En répétition, on travaille l’introduction et la conclusion. Le reste c’est intuitif, un regard entre nous suffit », détail Thierry.
Fête de la musique
Depuis la création de son groupe, la famille n’a pas manqué une seule fois le rendez-vous du 21 juin, « Pour nous c’est une vraie fête populaire avec une belle ambiance et c’est important d’y participer ». Cette année, Patrick, un ami, a rejoint le cercle familial.
Samedi soir, ils seront tous sur la place du marché, dans l’espace dédié aux musiques traditionnelles. Durant une heure, ils joueront leur composition ainsi que des reprises mais « revisitées par nos soins, pour que les gens puissent danser dessus. », conclut Thierry, déjà impatient d’y être.
Retranscription du dossier tmv (toute ma ville) – La Rochelle (juin 2014)